Le projet INTERREG CARIB-COAST a financé, avec le soutien du Conservatoire du Littoral, l’installation par le BRGM de deux caméras autonomes afin d’observer l’évolution du trait de côte dans la partie Sud de la Baie Orientale à Saint-Martin. Ce dispositif de suivi scientifique vient compléter l’installation d’un houlographe au large de l’Ilet Tintamarre, également financé dans le cadre du projet CARIB-COAST, afin d’acquérir des données d’observation et renforcer les connaissances sur les aléas côtiers sur ce territoire insulaire.

Le site d’implantation des caméras se situe sur un terrain du Conservatoire du Littoral dans la partie sud de la Baie Orientale, particulièrement exposée au phénomène d’érosion. En effet, le recul du trait de côte est ici compris entre 50 et 150 m depuis les années 1950. Il représente le secteur du littoral le plus exposé à l’érosion côtière sur la partie française de l’île de Saint-Martin.

Ce dispositif de suivi innovant par caméra autonome, déjà utilisé en Guadeloupe et en Martinique afin de suivre le trait de côte et les échouages de sargasses, permet d’acquérir des images sur un point fixe à un pas de temps régulier. Les images sont transmises automatiquement au BRGM où des traitements sont réalisés afin d’extraire la position du trait de côte à haute fréquence (quelques jours d’intervalle ou avant et après des évènements extrêmes par exemple). Ainsi, après une phase de calibration réalisée directement sur le terrain, un algorithme de traitement associe chaque pixel de l’image à des coordonnées géographiques dans un système de référence métrique afin de visualiser et mesurer les évolutions du littoral.

Ce dispositif de suivi s’inscrit totalement dans l’objectif du projet CARIB-COAST qui a pour ambition d’initier un réseau caribéen pour la prévention et la gestion des risques littoraux en lien avec le changement climatique. Il vise à mieux comprendre les processus côtiers associés à l’évolution de ce site et ainsi accompagner les mesures de gestion du Conservatoire du Littoral. Il s’agira de mettre en œuvre ce dispositif sur la durée du projet dans un premier temps et d’étendre la période d’observation si l’intérêt d’un tel suivi se confirme.